Le langage, beckett

667 mots 3 pages
3/LE LANGAGE, LA PAROLE ( sont-ils)VRAIMENT IMPUISSANTS?

a) il faut bien admettre que nous avons affaire à un dialogue qui s’entretient floue, ambiguë imprécise et répétitive :

-le flou: les personnages emploient des mots dont le référent est devenu problématique : ils parlent d’heure, de jours, de mois sans savoir se situer.

-l’ambiguïté vient de la présence du vocabulaire du théâtre (aparté, soliloque, rebondissement): le spectateur hésite. S’agit-il d’acteurs qui parlent de la pièce qu’ils jouent ou de personnages qui pensent en termes d’acteurs?

-imprécise : le ça, le "ça avance"; "quelque chose suit son cours."Personne n’arrive à nommer ce qui avance.

-répétitive : à vous. Répétitions de mots, de formules, de répliques, de dialogues (par le même locuteur ou un autre).

=> en réalité le dialogue fait exister (un peu) les personnages et Hamm entretient leur échange pour retenir Clov et par peur de la fin et du silence. On parle pour parler, pour gagner du temps, retarder la fin. Hamm principalement accumule les mots, étire son “roman” , fait passer l’échange par les mêmes questions : il le reconnaît. Pourquoi ? Pour me/lui donner la réplique..

b) les personnages font eux-mêmes le procès des mots:

- Clov en particulier : p 60. Hamm vient de contester le mot HIER : Clov en profite pour lui préciser le sens qu’il donne à ce mot et propose à Hamm de lui en apprendre d’autres si ceux qu’il connaît ne suffisent plus ou encore il lui propose de le laisser se TAIRE.

-le procès est flagrant vers la fin de la pièce : quand il s’agit de cerner ce qui se passe(rait) en lui s’il pouvait échapper à la prison du temps répétitif, Clov dit que les mots NE SAVENT RIEN DIRE 107.

-au commencement de sa tirade Clov récite les mots qu’on lui a appris : ce n’est pas exactement un acte d’accusation mais tout de même on ressent chez lui un étouffement de l’être par les grands mots humanistes qu’on lui a inculqués

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