Le marché du préservatif (pub)
Les préservatifs représentaient en France un des marchés les plus constants dans sa progression depuis des années. Le record était même atteint en 2005 avec une progression de 15,6%.
Pourtant la roue a tourné, la banalisation du SIDA aidant, les ventes stagnent depuis 2007 à près de 100 millions de préservatifs par an.
L'estimation communiquée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) indique même une érosion des ventes – de 108,9 à 107,75 millions.
Témoin de la banalisation du Sida : les achats progressent en grande et moyenne surfaces (+4,1%), mais reculent pourtant de 9,68% en pharmacie et parapharmacie.
Pour contrer cette tendance, les principales marques de préservatifs vont changer leur fusil d’épaule : après des années de mise en garde contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (IST), la plupart des marques proposent de l'humour et surtout, du plaisir.
Cette évolution de la stratégie s’inscrit dans l’évolution du marché lui-même : selon julien Laborie, chef de produit “hygiène sexuelle” chez Juva Santé : «les préservatifs classiques ne représentent plus que 35 % des ventes». Le reste du marché étant occupé par des nouveaux produits : les préservatifs «ludiques» et les «stimulants».
Cette tendance se retrouve bien évidemment aussi dans la publicité : les notions de plaisir y sont de plus en plus importantes, exit donc toutes les préventions contre le SIDA .
La toute nouvelle pub de Durex, leader avec près de 40% du marché, conforte tout à fait cette thèse