« Le mensonge est à la fois remède et poison » Depuis notre plus tendre enfance, le mensonge était qualifié de déplorable, et il l’est toujours. Or, il est constamment utilisé pour l’une ou l’autre raison, ce n’est un secret pour personne. Il semble que ce soit donc un énorme paradoxe. A partir de cette antinomie découle certaines interrogations à propos de la légitimité du mensonge. Nous nous demandons alors si le mensonge est toujours mauvais ou s’il est parfois nécessaire. Tout d’abord, au niveau juridique, il semble évident que le mensonge n’est en aucun cas acceptable. Toute justice doit obligatoirement être faite, donc la vérité doit forcément être prononcée. Lorsque certains faits sont commis, ils ne sont pardonnables qu’à partir du moment où l’authenticité est énoncée. Prenons comme exemple une affaire criminelle énormément médiatisée il y a quelques années ; le meurtre de Ghislaine Marchal. Cette affaire fût facilement élucidée grâce à la célèbre phrase écrite sur le mur par la victime : « Omar m’a tuer ». Cette phrase, aujourd’hui culte, a permis de mettre en prison le présumé coupable, Omar Raddad, le jardinier de Ghislaine Marchal. Cependant, même après de nombreuses années, le coupable ne cesse de clamer son innocence, malgré toutes les preuves retenues contre lui. Dans ce cas-ci (s’il est véritablement le tueur), il devra, un jour ou l’autre, assumer sa responsabilité concernant cette affaire. Le mensonge est intolérable dans des situations aussi importantes, on le qualifiera donc de poison. Ensuite, le mensonge en ce qui concerne la science est inadmissible. Le domaine scientifique est irréfutable, certains éléments ne peuvent donc être niés, modifiés ou détournés de la vérité, ce qui se rapporterait donc au mensonge. Personne ne peut mentir sur la science, ou cacher la vérité, même si elle peut paraître choquante à entendre. La vérité est donc essentielle et indispensable, non le mensonge. Parfois, selon l’époque, cette vérité est