le monde du travail en littérature
Objet de ce cours : réfléchir à la notion du travail et à sa représentation. Pour étayer cette réflexion, nous nous appuierons sur une série de textes narratifs, pour la plupart des romans, depuis la deuxième moitié du XIXème siècle jusqu’à nos jours.
A travers ce panorama, nous essayerons de nous faire une idée à la fois analytique et synthétique sur le monde du travail.
Le contrôle : une dizaine de questions sur les textes.
Introduction :
Le travail a toujours provoqué des analyses, des réflexions, à la fois ambivalentes (deux valeurs) et contradictoires. Le travail a toujours été perçu à la fois comme un bien et un mal, comme une nécessité et une contrainte, du moins dans la civilisation occidentale.
On voit ça chez Marx par exemple.
Que pensaient du travail les philosophes grecs ? Dans l’Antiquité, le travail est accompagné d’une connotation négative.
Il est apparenté à la servilité, à l’esclavage.
Ce sont les esclaves qui travaillent alors que les hommes libres se consacrent à des occupations nobles : la politique, la guerre, la philosophie, la méditation.
Le travail, tel que l’analyse Aristote, est ce qui rapproche le plus l’Homme de l’animalité (travail manuel) parce qu’il engage le corps et la matière et met l’Homme aux prises avec la nature. Il est négation de la liberté, non seulement parce que le travail est réservé aux esclaves mais parce que dans son fonctionnement, il ne peut pas s’accommoder de la liberté. Qu’il soit salarié ou servile, il est toujours lié à la soumission à un supérieur hiérarchique.
On travaille pour manger, pour nourrir le corps.
Dernier aspect de cette vision négative du travail : le travail est pris dans un cycle infini de destructions, de répétitions, puisque le produit du travail disparaît dans la consommation.
Il est soumis à la finitude et s’oppose à l’œuvre qui est créée pour durer.
Voilà ce que lègue l’Antiquité à l’Occident pour penser le monde du travail. Cet héritage va