Le mur de l'octroi
Le mur des Fermiers généraux, érigé juste avant la Révolution, en 1785-1788, fut l'une des enceintes successives de Paris. Contrairement aux précédentes enceintes, il n'était pas destiné à assurer la défense de la capitale mais à forcer le paiement à la Ferme générale de l'octroi dû sur les marchandises y entrant. Il fut détruit lors de l'extension de Paris jusqu'à l'enceinte de Thiers en 1860.
• Le mur des Fermiers généraux entoure approximativement les onze premiers arrondissements actuels. À l'époque de la construction du mur, la ville couvrait approximativement les 6 premiers arrondissements actuels. Sous la Monarchie de Juillet, elle s'étendit jusqu'au mur.
Le mur était bordé d'un boulevard à l'extérieur et d'un chemin de ronde à l'intérieur. L'architecte Claude Nicolas Ledoux fut chargé d'ériger une soixantaine de barrières d'octroi. La fonction uniquement fiscale du mur l'a rendu fortement impopulaire dès le début de sa construction. L'architecture majestueuse des pavillons de Ledoux, « antres du fisc métamorphosés en palais à colonnes » selon Louis-Sébastien Mercier, ne fit qu'accentuer le rôle oppressif du mur pour les Parisiens, donc son impopularité.
En 1787, Loménie de Brienne, ministre des finances, s'inquiéta du coût très élevé de la construction et voulut faire arrêter la construction, sans y parvenir car les travaux étaient trop avancés.
L'octroi fut supprimé le 1er mai 1791 pour être rétabli en 1798 par le Directoire et perfectionné par Napoléon Ier. A l'annexion des communes suburbaines, en 1860, la limite de l'octroi fut repoussée aux fortifications de Thiers pour être supprimé en 1943.
Démolition [modifier]
La plupart des bâtiments qui avaient été placés aux barrières d'octroi, les propylées de Paris selon le terme de leur architecte Claude-Nicolas Ledoux, ont été démolis en 1789 ou en 1860.
En 1860, le préfet Haussmann abattit totalement le mur, à l'exception de quatre barrières d'octroi de 1786, et il agrandit Paris