Le nouveau cadre des crises récentes
Depuis plus de vingt ans, le capitalisme a beaucoup changé au niveau des pays développés dont la finance a été un vecteur décisif des diverses modifications dés la disparition du système de Bretton Woods et la grande inflation qui a marqué les années 70.
Ainsi, la globalisation financière est le nom donné à des transformations qui ont affecté les principes de fonctionnement de la finance .Ce sont des transformations très profondes qui associent étroitement la libéralisation des systèmes financiers nationaux et l'intégration internationale. Donc, la globalisation financière est une transformation des systèmes financières qui est intimement liée au changement de régime de croissance dans les pays du capitalisme avancé .Elle a fait prévaloir les principes de la finance de marché, une nouvelle logique financière par rapport à celle qui existait lorsque le financement de la croissance était assuré de façon prépondérante par le système bancaire. Les investisseurs institutionnels sont les acteurs les plus dominants de cette nouvelle finance.
Alors, ce nouveau régime de la finance est profondément ancré dans les structures économiques contemporaines.
Si l'instabilité qui lui est consubstantielle ne provoque pas de catastrophe globale, il est là pour durer car les forces déterministes qui lui ont donné naissance sont enracinées dans des évolutions sociodémographiques à longue portée.
Ces évolutions font apparaître dans les pays développés un capitalisme patrimonial dans lequel une partie grandissante des salariés devient actionnaire des entreprises par la médiation des investisseurs institutionnels. L'influence prépondérante de ces acteurs financiers imprime sa marque sur la concurrence dans la finance, sur l'allocation des capitaux et sur les comportements des entreprises. Ces effets microéconomiques ont des répercussions macroéconomiques. La globalisation financière agit sur les conditions de la croissance des économies. Elle