Le nègre de Surinam
Introduction
Voltaire est l'un des plus célèbres philosophes des Lumières. Candide, un livre paru en 1758, est l'un de ces livres les plus connus. On y suit les nombreuses mésaventures du personnage éponyme. Dans l'extrait que nous allons étudier, Candide vient de quitter l'Eldorado et se trouve en Amérique du Sud en compagnie de Cacambo. Les deux personnages se retrouvent au Surinam et rencontrent un esclave en très mauvais état. S'engage alors un dialogue entre Candide et celui-ci. Comment Voltaire dénonce-t-il l'esclavagisme dans cet extrait ? Pour répondre à cette question, nous montrerons que ce texte est une dénonciation choquante de l'esclavagisme.
I. Les responsables de l'esclavagisme.
Cet extrait correspond bien, en effet, à une dénonciation : Voltaire compose un texte dans lequel il peut exprimer une vision pessimiste de l'homme européen.
On peut voir ici que Voltaire dénonce les responsables de l'esclavagisme pour plusieurs raisons. Premièrement, il n'hésite pas à recourir à l'ironie : "C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe » (l.15). Cette phrase montre l'une des horreurs de la traite des noirs : on les mutile pour faire baisser le prix du sucre. On remarque également que l'auteur fait allusion à l'Europe. Deuxièmement, on constate qu'il y a quelques figures de style : « Vanderdendur » (l.9), ici c'est une allitération et assonance. En découpant ce nom on peut découvrir: « Vendeur à la dent dure » ce qui souligne le caractère cruel du négociant. Pour finir, on remarque le champ lexical du négociant : « maître »(l.7), « Vanderdendur »(l.8), « négociant »(l.19), « seigneur »(l.21). Tout ces mots montrent la forte présence de cet homme, ce qui exprime la domination du blanc sur le noir à l'époque.
Conclusion
Voltaire parvient donc dans cet extrait à nous décrire avec violence mais réalisme l'esclavage à son époque. Il provoque de la compassion chez le lecteur par le côté pathétique et