Le parlementaire depuis 1958
« Le président de la République, comme il se doit, n’a pas d’autre pouvoir que de solliciter un autre pouvoir : il sollicite le Parlement (…). Mais cette possibilité de solliciter est fondamentale ». C’est en ces mots que Michel Debré, lors de la présentation de la Constitution de la 5ème République devant le Conseil d’État le 27 août 1958, décrit en partie le rôle du Parlement et des parlementaires, que le Président peut solliciter à bon souhait. Par définition, le parlementaire est l’homme politique membre du Parlement et qui est donc député ou sénateur. Le parlementaire apparaît comme le législateur, élu par le peuple, dont le rôle est de discuter, de parlementer sur les lois nécessaires au pays. En effet, étymologiquement, le mot parlementaire est issu du latin parabolare qui signifie parler par parabole et dès lors, le Parlement peut être traduit comme « l’endroit où l’on parle ». Le Parlement comprend l’Assemblée Nationale et le Sénat selon l’article 24 de la Constitution et peut être réunis en Congrès. Au cours de ces Congrès, tous les parlementaires sont réunis au château de Versailles lors d’un discours du Président. Par ailleurs, Marie-Anne Cohendet dans son ouvrage Droit Constitutionnel définit le Parlement comme « l’organe essentiellement délibératif, représentant le Peuple et/ou la Nation, investi d’une partie au moins du pouvoir législatif et du pouvoir de contrôler l’exécutif ». Ainsi, le parlementaire doit remplir 2 fonctions : contrôler l’exécutif et légiférer. Son existence semble dès lors indispensable pour assurer le pluralisme politique et permettre l’expression d’opinions diverses et hétérogènes. De manière comparative, on peut constater que l’influence du Parlement français est éminemment inférieure à celle du Parlement américain, le Congrès, véritable contre-pouvoir du Président. En effet, aux États Unis, le Congrès « a seul une véritable initiative des lois et il maitrise lui-même la procédure