Le peuple, un souverain sous contrôle
Introduction :
Selon Antoine de Rivarol, « Il y a deux vérités qu’il ne faut jamais séparer en ce monde : la première est que la souveraineté réside dans le peuple ; la seconde est que le peuple ne doit jamais l’exercer ». Si la Constitution de 1958 opère une conciliation entre la démocratie et le régime représentatif via l’article 3, elle oppose l’exercice de la souveraineté par le peuple, dépendant de l’initiative du chef de l’Etat, au parlementarisme c’est-à-dire au principe d’un gouvernement issu des assemblées. La question est de savoir si ce dernier peut réellement formuler ses propres choix et sa volonté. La souveraineté est définit comme la détention de l'autorité suprême, c'est à dire d'un pouvoir absolu (dont tous dépendent) et inconditionné (qui ne dépend de qui que ce soit). La souveraineté n’appartient à personne en particulier (il s’agit d’un concept abstrait) mais est exercée au nom de l’ensemble du groupe pour son bien commun. Aucun pouvoir ne peut donc être supérieur à la puissance souveraine qui ne peut être anéantie, mais elle n'est pas sans limite.
En effet, le peuple est-il véritablement à la source de la souveraineté et l'exerce-t-il réellement ? Sous la Ve république, le peuple est considérée comme étant à la source de la souveraineté (I), cependant, la représentation du peuple s'avère être un obstacle à l'accomplissement de sa souveraineté (II).
Le peuple sous la Ve république, la principale source de la souveraineté.
Sous la Ve république, une véritable rupture a eu lieu. Il s'agit de la souveraineté populaire. En effet, le peuple est considéré comme la source de la souveraineté. Il exprime sa souveraineté à travers le vote.
A) La Ve république, une véritable rupture exprimée à travers la souveraineté populaire.
La constitution de la Ve république a adopté deux conception de la souveraineté : La souveraineté populaire et la souveraineté nationale.