Le pont mirabeau, apollinaire
Plan détaillé
I) Les thèmes lyriques traditionnels
a) expression du désespoir directement - champ lexical des sentiments (« amours » v.2 et 21, « joie » v.4, « peine » v.4, « amour » v.13 et 14, « Espérance » v.16) , - pronoms, Le poète, discrètement, parle de lui. Les pronoms personnels sont peu présents, on trouve majoritairement « je » (vers 3, 6, 12, 18 et 24), manière d’exprimer sa subjectivité, auquel est associé « me » au vers 3. Deux fois seulement rencontrera-t-on le pronom « nos », vers 2 et 9, qui correspond à l’union du « je » du locuteur avec l’autre. On en déduit la solitude du poète, bien plus présente que son union, et l’absence de réponse de l’autre. Tout cela connote la tristesse. - jeu sur les temps verbaux : le présent qui a ici une valeur gnomique, c'est-à-dire de période indéterminée et il donne une impression d’éternité. seul indice du passé :l’imparfait du vers 4, « venait » qui permet, discrètement, de comprendre qu’il y a eu deux périodes dans la vie de l’auteur, un avant et un après cet amour. le subjonctif du vers 3 (« Vienne ») a une valeur de souhait, le sentiment exprimé ainsi est celui du désir. les impératifs (vers 5, 7 « restons », 11, 17 et 23) rappellent que le poète s’adresse à quelqu’un de précis (même s’il choisit de ne pas le nommer) mais le fait que ces appels ne reçoivent jamais de réponse connote encore la tristesse.
b) expression du désespoir indirectement, à travers des analogies (figures de style comme les allégories, analogie temps, eau, sentiments). Le poète parle de lui de manière détournée.
nombreuses allégories : « Coule la Seine / Et nos amours » v.2-3 (l’absence de ponctuation crée (éventuellement, en fonction des associations de mots que peut faire le lecteur) l’allégorie dans la première strophe) les images comme : « amour s’en va » v.14, « Espérance violente » v.16 (désir intense car brutal) sur