Le renoncement
De fait, le renoncement d’un point de vue philosophique, est considéré comme étant un « outil » de la sagesse, un effort de volonté au profit d’une valeur jugée plus haute : le renoncement n’est donc pas un acte chargé de négativité comme l’opinion publique tend à le croire. De fait, les synonymes actuels sont des mots qui impliquent un sentiment d’abandon, un défaitisme, voire, dans une outre mesure une faiblesse, alors que le renoncement doit, selon la majorité des philosophes, se placer dans une dynamique plus optimiste : un choix « libre » pour accéder à une sorte de plus-value.
Pourtant cette vision du renoncement reste à nuancer, car les éléments qui la sous-tendent, à savoir cette dimension de faiblesse, d’échec, ne sont bien évidemment dénués pas de tout sens, et restent fondés, de par les nombreuses facettes que le renoncement peut présenter, et qui peuvent selon les situation être interprétées de façons diverses.
Ainsi, le renoncement doit-il être perçu comme une forme d’abandon, de choix « forcé » ou doit-il être considéré comme une voie d’accès à une vie meilleure, comme un choix « libre », volontaire, un dépassement de soi ? Quels sentiments peuvent alors conduire à renoncer ? Le renoncement est-il vraiment un choix volontaire ?
De prime abord donc, le renoncement peut-être perçu comme un acte négatif, en y associant même une vision assez péjorative. En ce sens, le renoncement est majoritairement considéré comme une action « forcée », ou l’individu est en quelque sorte soumis à des forces extérieures qui l’obligent à opter pour une décision plutôt qu’une autre :