Le roman et les personnages
Un personnage est modelé comme une personne. Il a un nom, une famille, des amis, un lieu de résidence, un métier, des biens qui lui sont propres. Il a également un physique, un caractère. « Son caractère permet au lecteur de le juger, de l’aimer, de le haïr. » Le jugement vis-à-vis d’une personne réelle ou fictive est quelque chose de naturel. Il en découle des sentiments. Nous sommes libre de de ne pas comprendre les agissement de Meursault dans le roman de Camus, en particulier quand il tue l’arabe à la source « Tout mon être s’est tendu et j’ai crispé ma main sur le révolver. » Certains vont donc s’attacher à ce personnage qui n’est pas vraiment libre de sa destinée, ou au contraire vont ne pas l’apprécier car il agit sans savoir pourquoi.
Quand nous aimons ou détestons quelqu’un, nous sommes en quelques sorte captivé par lui. Nous ne sommes donc pas indifférent. « Le contraire de l’amour ce n’est pas la haine, mais l’indifférence. » Son histoire nous intéresse. Et nous avons forcément envie d’en savoir plus, de connaitre la fin. « C’était la destinée de Napoléon, serait-ce un jour la mienne ? » nous dit Julien Sorel. Nous avons donc le besoin de savoir ce que l’avenir lui réserve. On se laisse entrainer au fil de l’histoire par nos sentiments pour le personnage. Ce qui fait que nous tournons les pages, parfois avec frénésie. Ou alors que nous lisons lentement, pour savourer le récit. Si nous n’étions pas intriguer par cette histoire, nous arrêterions tout simplement de la lire.
La description du personnage