Le rôle des conservatoire
L’adéquation de la formation à un emploi donné est devenu plus fragile à cause d’une formation tentant de répondre à la nébulosité des postes par de l’hétérogénéité. Pour les sociologues, cette complexification du rapport formation/emploi constitue un indice permettant de définir les caractéristiques du marché du travail.
Touché de longue par ces problèmes, le marché du travail artistique est utilisé comme sujet d’analyse dans cet article, et plus précisément la formation musicale spécialisée dont les difficultés (flou des caractéristiques de l’offre d’emploi et des structures de formation dont la pédagogie est en décalage avec un marché du travail mouvant ) sont semblables à celles évoquées.
Le rôle des conservatoires dans l’insertion professionnel a été l’objet d’une double critique sur sa pédagogie à cause d’un dit décalage entre la formation musicale qui amènent à se destiner à des emplois de soliste et un marché du travail qui réserve le plus souvent des postes de musiciens d’orchestre.
Pierre François présente le schéma de sa réflexion sur « le rôle des conservatoires dans l’insertion professionnelle des musiciens » sous 3 hypothèses, en s’appuyant sur des entretiens réalisés auprès d’anciens élèves, d’enseignants et d’employeurs :
1. Les compétences : les structures de formation sont des lieux de constitution d’une compétence et d’accumulation du capital humain. Les musiciens doivent parvenir à convertir la compétence acquise en savoir-faire mobilisable en situation de travail. La compétence musicale n’est pas évidente à identifier et à produire mais constitue le 1er atout des musiciens à mobiliser sur le marché du travail. La maîtrise technique est travaillée, approfondie, modifiée même au dernier niveau de la formation des musiciens (cnsm). La formation des conservatoires ne forment de manières équivalentes à