Musicothérapie
Dimanche 9 Avril 2006
Article paru dans Les Dernières Nouvelles D'Alsace le mercredi 22 mars 2006 dans la rubrique "Grands Reporters" concours 2006/ Toute la musique que j'aime. Interview Madame Château-Artaud a ouvert son cabinet de musicothérapie à Strasbourg il y a quatre ans. - Pourquoi avez-vous choisi la musicothérapie comme spécialité ? - La musicothérapie n'est pas une spécialité mais u n métier. Mais, à ce jour, nous n'avons aucun statut. J'ai à la base une formation de professeur de musique et à travers cette matière, je cherchais l'épanouissement des élèves, mais j'estimais être plus efficace en me tournant vers la musicothérapie. - Ce métier nécessite-t-il une formation particulière ? - J'ai suivi une formation sur trois ans au Centre Internationnal de Musicothérapie de Paris où j'ai obtenu le certificat aux techniques psychomusicales et à la musicothérapie. - Pouvez-vous nous citer un cas de "guérison" spéctaculaire ? - J'ai reçu en séance une jeune fille de 22 ans, infirme moteur cérébral, qui faisait des crises presque quotidiennement. Au bout de quelques mois, ces crises se sont espacées et sont aujourd'hui très rares grâce aux séances de musicothérapie. Pour moi, c'était une grande satisfaction bien qu'il ne s'agisse pas d'une guérison dans le sens médical du terme. La musicothérapie aux petits soins pour le handicap Apparue en France dans les années 60, la musicothérapie est encore très méconnue par le grand public. Pourtant ces soins paramédicaux favorisent en particulier la rééducation de personnes handicapées, moteurs ou mentales, lorsque la médecine traditionnelle n'est plus efficace. La musicothérapie "active", qui consiste à jouer d'un instrument de musique, s'adresse spécialement aux handicapés mentaux, car elle a un impact direct sur le mental, ce qui permet de toucher l'émotionnel de la personne. Son influence est très forte sur l'être humain, car l'écoute de la musique crée des