Le sport
Activité improductive qui a longtemps été l'apanage d'une classe oisive, le sport appartient pourtant bien aujourd'hui à la réalité économique. La performance sportive de haut niveau suppose de lourds investissements, consentis par les pouvoirs publics ou les sponsors, mais constitue aussi un spectacle payant, et surtout un support publicitaire. Elle a un impact économique dans l'économie et l'emploi régionaux, lié en particulier au bâtiment et aux travaux publics (en 1997, le marché public des installations et équipements sportifs représentait 5,7 % du PIB français et 7,2 % de l'emploi total, ce qui est considérable). De son côté, la pratique du sport en tant que loisir, en expansion depuis les années soixante-dix, entraîne la consommation de vêtements et d'articles de sport, de services, commerciaux ou non, d'enseignement et d'animation. Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple, le poids économique du sport en France a été de 30,4 milliards d'euros en 2005[1].
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La dimension économique du sport de haut niveau
La cartographie de la réussite sportive l'indique assez : la performance du sportif de haute compétition n'est pas qu'une aventure individuelle. Ainsi, l'Australie, dans la perspective des Jeux olympiques de Sydney, a investi massivement dans la préparation de ses sportifs, notamment en débauchant les entraîneurs du monde entier. Elle a spectaculairement amélioré les performances de ses athlètes. « Le sport est un creuset où s'entremêlent de la science, de la technologie, des médias, et pour tout dire, de l'argent et de la puissance économique » écrit Claude Genzling. Les sponsors tentent d'associer leur image de marque à la réussite d'un champion ou d'une équipe, ou encore à un événement. Cela ne concerne pas que les fabricants d'articles ou de vêtements de sports, de