Le temps en droit (intro+plan)
Pour autant le droit n’est pas enfermé dans un repère sans constance. Il se renouvelle sans cesse d’où l’importance de le situer dans le temps et dans l’espace. L’un des enjeux principaux du droit est son adaptation aux exigences de la société. Dans d’autres disciplines le temps joue également sa partition.
L’un des exemples les plus frappants reste le smic qui est revalorisé chaque année, en fonction des besoins humains, mais aussi du coût de la vie.
Le législateur s’assure que le droit en vigueur reflète au mieux les mœurs.
Le temps constitue également un élément important de la procédure.
Les lois n'ont pas d'effet rétroactif, elles existent pour l’avenir. Cela semble paradoxal dans la mesure où certains effets d’une loi abrogée perdurent et coexistent avec la loi nouvelle.
Face à la recrudescence des recours, la détermination du temps dans la formation du contrat peut s’avérer utile. Les effets d’une rupture seront alors différents selon que l’on se trouve en face d’un contrat à formation instantanée ou retardée. Dans le même registre, la prescription a pour effet de faire disparaître un droit ou une obligation mais en même temps que des droits se perdent, d’autres se créent.
Nous sommes en droit de nous interroger sur le rôle du temps dans l’élaboration de la règle de droit. Comment équilibrer stabilité juridique et évolution législative? Autrement dit comment garantir le futur par des règles, tout en les révisant quand il le faut ?
Nous verrons dans une première approche dans quelle mesure le temps peut apparaître comme un élément de légitimation du droit (I) et dans