Le temps selon Etienne Klein
Etienne Klein : que savons-nous du temps ?
Aristote : le temps est inséparable du mouvement.
Le temps c’est le changement ou on dit le temps c’est le devenir, on remplace le temps par autre chose que lui-même.
2 pièges à éviter :
- le piège du philosophe qui dit que la question du temps a été résolue par Kant ou Heidegger
- le piège du physicien qui dit que la question du temps est épuisée par le fait que le point est mathématisé. Pour lui, le temps c’est la variable t.
St Augustin, Pascal : il n’existe pas de définition du temps, autrement que par des métaphores ou des tautologies. On ne trouve pas de définition du temps qui ne présuppose pas l’idée du temps.
Se méfier de la polysémie du mot « temps » : le mot temps est utilisé pour dire la succession, la durée, le changement, le devenir, la vitesse, la simultanéité etc. On en parle aujourd’hui comme on en parlait avant Galilée. La solution n’est pas dans l’étude du langage. Le langage ne nous dit pas ce qu’est le temps mais sa structure détermine notre façon de le penser
La façon dont nous disons le temps formate notre pensée du temps.
Exemple : on dit que le temps passe et on affirme que ce qui fait la temporalité du temps, c’est le fait qu’il passe et c’est ce qui l’oppose à l’espace. Le futur devient du présent qui devient du passé. Ce qu’on désigne par le passage du temps c’est la succession de ce que les philosophes appellent les extases du temps qui sont le passé, le présent, le futur. Sauf que le passé lui est passé et donc il ne passe plus ! Le temps a pour fonction principale de faire qu’il y ait sans cesse du présent. Du coup le temps fait passer la réalité et comme la réalité ne cesse pas de passer, le temps qui la fait passer ne passe pas !
Les physiciens nous expliquent que la seule chose dans l’univers qui ne passe pas c’est le temps car il est toujours là en train de renouveler l’instant présent. Et pourtant on dit que le temps passe ! On confond l’objet et