Le trafic d'organe en europe
Introduction
« Dès que l’on fait intervenir le temps, on se rend compte que la rareté est une réalité à laquelle tout le monde est soumis » Joseph STIGLITZ D’après cet économiste, le fondement du trafic d’organes repose sur la rareté des organes. Ceux-ci ne se régénèrent pas et vieillissent en même temps que le corps. La recherche médicale a permis d’augmenter l’espérance de vie des patients avec l’obtention d’organes prélevés sur des donneurs. En raison de la pénurie chronique d’organes, de nombreux patients inscrits sur des listes d’attente décèdent avant de pouvoir bénéficier d’un greffe.
Les organisations criminelles internationales ont repéré ce marché lucratif généré par le décalage entre l’offre et la demande d’organes et ont intensifié la pression sur des personnes en situation de pauvreté afin de les inciter à vendre leurs organes.
En Europe, le trafic d’organes n’est pas nouveau. Au XIXème siècle, le duo de tueurs William BURKE et William HARE ont commis sept meurtres à Edimbourg entre 1827 et 1828 dans le but de vendre les organes au docteur KNOX.
Si les estimations actuelles montrent que le trafic d’organes se maintient à un niveau relativement modeste en Europe, ce sujet tabou ne perd rien de sa gravité. Les rumeurs, mêlées à la fiction, sur des trafics d’organes circulent dans le monde entier, accrues par la difficulté à recueillir des preuves formelles. Le trafic d’organes est caractérisé par une demande en constante augmentation et une offre de plus en plus réglementée. Nous pouvons légitimement nous demander :
EN QUOI LE TRAFIC D’ORGANES EST UN MARCHE ILLICITE EN EUROPE ? Ainsi, dans un premier temps, nous déterminerons les facteurs favorables qui ont permis l’apparition d’un nouveau marché illicite. Dans un deuxième temps, nous démontrerons que l’Europe lutte contre ce trafic d’organes. Pour finir, nous exposerons que le trafic d’organes est bien une réalité à travers la mise à jour de quelques trafics.