Le traité sur la tolérance
Le Traité sur la tolérance est une œuvre de Voltaire publiée en 1763.
Voltaire prend des risques en dénonçant l’intolérance religieuse. Pour cela, il construit un dialogue fictif où il met en scène des personnages appartenant à des religions différentes : un imam pour les musulmans et un talapoin (moine bouddhiste de Thaïlande ou de Birmanie). Puis il écrit le discours d’un inquisiteur (en rapport direct avec l’affaire Calas).
Voltaire écrit au conditionnel, ce qui confère au texte une certaine irréalité. Le texte est une fiction qui implique la vérité et l’ironie. Le traité sur la tolérance dénonce l’intolérance religieuse due à la révocation de l’édit de Nantes et démontre l’incapacité des différents personnages à s’entendre. Il relativise les jugements.
Ce texte vise la réhabilitation de Jean Calas, protestant faussement accusé et exécuté pour avoir « assassiné son fils afin d'éviter que ce dernier ne se convertisse au catholicisme »
Dans ce Traité sur la Tolérance, Voltaire invite à la tolérance entre les religions et prend pour cible le fanatisme religieux et présente un réquisitoire contre les superstitions accolées aux religions.
L'œuvre voltairienne fait suite au procès, à la condamnation à mort et à l'exécution de Jean Calas, père de famille , le 10 mars 1762.
Jean Calas appartient à une famille protestante à l'exception de sa servante, catholique, et d'un de ses fils, converti au catholicisme.
Suite au suicide de son fils aîné, la famille Calas se retrouve faussement accusée d'homicide volontaire.
La famille est mise aux fers et le père, à la demande populaire, et sur ordre de 8 juges, est condamné à mort malgré des preuves inexistantes. Le contexte historique est alors encore fortement marqué par les guerres de religions françaises des siècles précédents.
Suite à l'exécution de Jean Calas, qui plaide son innocence jusqu'à sa mort, le procès est rejugé à Paris et, le 9 mars 1765, la famille Calas est