Le moi est-il un autre ?
L’«autre » est toujours l’autre de quelqu’un, de quelqu’un qui est « lui-même ». Les philosophes opposent toujours ainsi le « même » et l’ « autre », ce qui est identique à soi-même et ce qui est autre Si l’ « autre » s’oppose ainsi au « même », la seule façon dont on puisse dire que « je est un autre », consisterait à trouver des situations dans lesquelles celui qui dit « je » ne reste pas le même. Ainsi, si « je » peux dire qu’en 1995 j’étais naïf et qu’en 2000 je suis plus avisé, je peux dire que de ce point de vue, je ne suis plus le même – « je » est un …afficher plus de contenu…
Cette altérité relative ne mettant pas en cause l’identité d’un « moi ». « Je » ne pourrait alors être un autre que dans des cas extrêmes, ceux précisément où l’unité du moi est remise en cause : par exemple le dédoublement de personnalité, la schizophrénie, la folie. Une altérité véritable du « je » signifierait la destruction de celui-ci, une « aliénation » qui fait que le moi n’est plus lui-même, s’est tout à fait perdu. C’est