Lecture analytique : " si tu t'imagines " queneau
Si tu t’imagines, Queneau
Présentation du texte
Queneau est un poète français de la 1ère moitié de XXe siècle. Il a d’abord appartenu au mouvement surréaliste puis au mouvement de l’ « Oulipo » qui lui a succédé.
« Si tu t’imagines » appartient au 3e recueil de poésie de Ronsard et est publié en 1952. A sa sortie, le poème passe inaperçu dans ce recueil jusqu’à ce qu’il soit rendu célèbre par la voix de Julie Gréco qui le chante quelques années plus tard. Ici, Queneau s’inspire de l’un de ses prédécesseurs, Ronsard, pour retraiter du même thème, celui du Corpe Diem qui signifie « cueille le jour ». Cependant, cette réécriture de Queneau est caractérisée par un humour féroce et un niveau de langue qui se veut volontairement familier, populaire et propre à toucher beaucoup de monde.
Les questions qui se posent alors à nous sont les suivantes : « Comment se manifeste l’hommage à Ronsard ?» et « Qu’est-ce qui fait l’originalité de ce texte ? »
I) L’hommage à Ronsard
1) Les sources d’inspiration de Queneau
Ce poème de Queneau s’inspire de la très célèbre « Ode à Cassandre » de Ronsard.
On retrouve tout d’abord une ressemblance au niveau de l’interpellation de la destinataire : « mignonne » chez Ronsard qui devient « fillette » chez Queneau. Cette interpellation chez les deux poètes est répétitive. De plus, Queneau reprend l’adjectif ‘mignon’ au vers 17 avec « tes mignons biceps » pour caractériser la jeune fille.
On remarque, de plus, la reprise du teint de rose puisque Ronsard, déjà dans son poème au vers 5 évoquait le teint de la rose et que l’on retrouve chez Queneau au vers 15 (« ton teint de rose »). On retrouve également la reprise de « soleil » au vers 3 chez Ronsard et au vers 29 chez Queneau. La reprise de l’impératif à valeur injonctive est répétée chez les deux poètes au moins deux fois (« cueillez cueillez votre jeunesse » chez Ronsard et « cueille les pétales de la vie » chez Queneau)
Queneau reprend aussi la