Les avourtement
Forum Med Suisse No 5 29 janvier 2003
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Hyperthyroïdie – diagnostic et traitement
Radko Fajfr, Bruno Müller, Peter Diem
Introduction
La prévalence d’une hyperthyroïdie est d’environ 2,5% sous nos latitudes. Ainsi, statistiquement, environ 7500 personnes en souffrent dans l’agglomération bernoise, et la majorité d’entre elles sont diagnostiquées par les médecins de famille.
Anamnèse et clinique
Les symptômes cliniques et les signes cliniques classiques d’une hyperthyroïdie sont bien connus des non-spécialistes également (tab. 1). Mais des formes oligosymptomatiques sont également possibles particulièrement chez les patients âgés, avec une perte de poids, des arythmies (fibrillation auriculaire), un trémor, une fatigabilité ou un état dépressif comme
symptôme prédominant. Dabon-Almirante et al. [1] ont publié une bonne revue des signes cliniques de l’hyperthyroïdie. L’examen clinique doit prêter l’attention à la morphologie de la glande thyroïde et aux éventuels signes de manifestations extra-thyroïdiennes comme l’orbitopathie endocrinienne (bien visible en présence d’une exophtalmie), la dermopathie prétibiale (myxœdème prétibial) et l’acropachie (néoformation osseuse sous-périostale). Une glande thyroïde agrandie (goitre) est classifiée en 3 degrés selon l’OMS (tab. 2).
Examens de laboratoire
Valeur de la TSH
La mesure de la TSH (thyroid stimulating hormon) est l’examen de dépistage d’une dysfonction thyroïdienne en médecine ambulatoire. Une valeur de TSH normale mesurée selon les méthodes ultrasensibles habituellement employées de nos jours permet d’exclure une hyperthyroïdie primaire. Les formes très rares d’hyperthyroïdies secondaires dues à un adénome de l’hypophyse produisant de la TSH montrent des valeurs de TSH élevées (mais exceptionnellement parfois aussi normales!).
Tableau 1. Symptômes et signes cliniques de l’hyperthyroïdie.
Intolérance à la chaleur, peau moite et chaude Sudation augmentée