les choses de georges perec
Les choses est publié en 1965.
« Jérôme et Sylvie sont un couple de classe moyenne vivant à Paris. Ils sont tous deux psychosociologues, c'est-à-dire qu'ils sont chargés de mener des enquêtes sur des produits auprès de la population. Ils ne s'intéressent pas à leur métier et rêvent d'une vie grandiose, pleine de richesse et de belles choses. Mais leurs salaires ne leur permettent pas de faire des folies et dès qu'ils ont le moindre argent, ils le dépensent en achat de vêtements anglais très chers... »
Bien que le livre se présente comme la biographie d’un jeune couple, né au milieu des années 1930, ce n’est pas vraiment un roman. Il s’agirait plutôt d’une analyse sociologique de l’époque. Nous n’apprenons rien de personnel sur ce couple, d’ailleurs, nous ne les entendons jamais parler. Ils sont là, comme un exemple, comme les représentants de toute une génération. L’auteur raconte le quotidien de ce couple de la manière la plus objective possible, tout comme il décrit les objets qu’ils possèdent et convoitent. Il semble se contenter de faire un constat, et non une critique sur sa société. Pour cela, Perec n’adopte pas un ton moralisateur, il n’affirme pas non plus « officiellement » sa position. En effet, plutôt que de se limiter à transcrire une critique sur ce qu’est une « société de consommation », il a préféré écrire la détresse dans laquelle ce couple se plonge tout au long de cette histoire.
J’ai beaucoup apprécié lire ce livre. En vérité, il se trouve être mon favoris. D’une part, pour avoir été écrit de manière à la fois méticuleuse et spontanée, d’avoir enrichit de détails ses observations. Grâce que l’image se créer non pas par imagination (ou du moins pas principalement) mais par réalité de ce qui nous entoure. Ou plutôt, dans cette masse, dans cette société qui par facilité, nous nous y glissons, tout doucement. En effet, bien que ce livre raconte l’histoire d’un couple des années 1930, aujourd’hui encore,