Les classes moyennes
Sujet. Les classes moyennes constituent-elles encore un groupe social central dans la société française aujourd'hui ? Document 1 Evolution des groupes socioprofessionnels en France depuis 1982 (en % de la population active occupée)
1982 6,6 7,7 8,2 18,1 26,1 32,0 1,3 100 2005 2,7 6,0 14,7 23,2 29,1 23,9 0,4 100
Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Employés Ouvriers Chômeurs n'ayant jamais travaillé Total Source : INSEE, Enquêtes Emploi.
Document 2 A quelle classe avez-vous le sentiment d'appartenir ? (% parmi ceux ayant répondu « oui » à la question : « avez-vous le sentiment d'appartenir à une classe sociale ? »)
IFOP 1966 21 39 2 5 7 4 SOFRES Octobre 1985 32 29 6 6 3 2 SOFRES Décembre 1994 38 22 7 5 3 3 CEVIPOF 2002 42 24 7 4 4 2
« Les classes moyennes » « La classe ouvrière, les ouvriers » « Les cadres » « Les travailleurs, les salariés » « La bourgeoisie » « Les pauvres »
Sources : SOFRES, L'état de l'opinion, Seuil, 1996 (pour 1966 à 1994) ; CEVIPOF, Panel électoral français, 2002 (pour 2002)
Document 3 Les dix dernières années des « Trente Glorieuses », les années 1970, ont permis une ascension sociale inédite pour les classes moyennes et populaires. Le pouvoir d'achat progresse de 4,3 % par an entre 1945 et 1975, soit un doublement en vingt ans : l'avenir des enfants est nécessairement meilleur que celui des parents. C'est l'époque où un jeune ouvrier accède immédiatement au rêve d'une vie de ses parents : acheter une voiture. Le premier boom scolaire, qui voit la part d'une génération accédant au baccalauréat passer de 13 à 28 %, n'engendre pas de dévaluation des titres scolaires : il y a aussi deux fois plus d'emplois de cadres et de professions intermédiaires qui sont créés. Le taux de chômage des jeunes sortant de l'école ne dépasse pas 5 %. Par rapport aux parents entrés dans la vie active dans les années 1930, qui