Les conséquences institutionnelles et politiques du 16 mai 1875.
En 1876 les républicains remportèrent les élections à la Chambre des députés. Patrice de Mac-Mahon, maréchal de France, refuse de nommer comme président du Conseil un républicain. Lorsque Mac-Mahon écrit au Président du Conseil, Jules Simon, pour lui reprocher son attitude face à la Chambre, la crise éclate le 16 mai 1877. Jules Simon démissionne remplacé de suite par Albert de Broglie. Dès lors la Chambre s’insurge contre le ministère de Broglie et refuse de lui accorder confiance. Cette compagne électorale a montré la confrontation entre deux conceptions parlementaires : parlementarisme dualiste de Mac-Mahon (le gouvernement est responsable devant la Chambre et devant le Président) et moniste préconisé par les républicains (le gouvernement ne doit dépendre que de la Chambre).
Les conséquences institutionnelles impliquent les modifications dans la Constitution, alors que l’exercice du pouvoir et ces changements démontre les conséquences politiques.
Dans quel contexte le Seize-Mai est une double victoire de la Troisième République ?
Il convient d’étudier la double victoire en deux parties, celle de la victoire parlementaire (I) et de la victoire républicaine (II).
I La victoire parlementaire
A La diminution du pouvoir de l’exécutif
Le schéma de l’exécutif de la IIIe République est proche de la monarchie de juillet et se compose du Président de la République et du Cabinet des ministres. D’après la Constitution de 1875 le Président de la République est élu au scrutin secret par le suffrage de la Chambre des députés