Les conteplations
Victor HUGO
“Les contemplations”
(1856)
Recueil de poèmes
Commentaire
Ces poèmes, que Hugo fit paraître à Paris et à Bruxelles et dont la composition commença dès 1834 et s’étala sur près de vingt ans, sont, selon la préface, les «mémoires d’une âme». Ils assument la remémoration, traditionnelle dans le lyrisme («une destinée est écrite là, jour après jour»), de l’enfance, de l’amour pour Juliette Drouet, et, surtout, de la mort de Léopoldine. Cet événement sépare les deux volumes qui forment un diptyque : “Autrefois”, “Aujourd’hui”, composés de trois livres chacun.
Ces «mémoires d'une âme» s'élèvent par degrés de l'évocation paisible d'un bonheur individuel (‘’Un soir que je regardais le ciel’’) à la méditation douloureuse mais apaisée sur le grand deuil de 1843. Sous le titre de ‘’Pauca meae’’, emprunté à Virgile, Hugo dédie à la mémoire de sa fille disparue quelques-uns de ses vers les plus émouvants, puis le rappel du premier drame de l'histoire humaine (Adam et Ève pleurant sur leur fils dans ‘’Les malheureux’’) jusqu'à la vision apocalyptique de ‘’Ce que disait la bouche d'ombre’’. Réinterprétant le mystère de la création et de l'évolution, le poète y développe une philosophie composite et syncrétique, réconciliant christianisme, pythagorisme et panthéisme.
Victor Hugo, Les Contemplations.
Victor Hugo,dans Les contemplations, représente l’homme en utilisant la nature. Et il est forcé de reconnaître la grandeur de ce qu’il voit avec ses yeux, ressent avec son cœur et perçoit avec son corps : odeurs, sons, et touché. La nature seprésente alors comme un tableau où l’homme est invité à vivre, mais aussi un tableau de ce que l'homme vit et peut être amené à vivre. La nature ne donne donc pas seulement de la matière visible mais permet à l’homme d’atteindre quelque chose que les yeux humains ne peuvent percevoir.
Ici,Veni, vidi, vixi, apparaît comme le sombre bilan d'une vie. Le titre même annonce ce qui va suivre. Le