Les fantasmes culturels de la nutrition
Dans les sociétés primitives, le fait de manger permettait à l’homme d’absorber des nutriments et ainsi de rester en vie : il devait manger pour vivre.
Dans nos sociétés modernes, le comportement alimentaire de l’homme est conditionné par un ensemble de valeurs puisque le fait de manger conduit au renforcement du lien social.
Mais quelles sont les causes qui déterminent les habitudes nutritionnelles ? En nous appuyant sur les documents proposés, nous allons évoquer les raisons psychologiques, sociologiques et symboliques des goûts alimentaires.
Evoquons tout d’abord les raisons psychologiques des goûts alimentaires. L’aliment renvoie à une valeur affective puisque le fait de manger apporte la preuve qu’on est aimé. On recherche une compensation affective dans l’alimentation. En effet, la satisfaction première éprouvée par un nourrisson est celle de se nourrir car elle renvoie à la mère, la nourricière. Même à l’âge adulte, nous allons rechercher dans l’alimentation cette relation affective, la plaisir qu’on éprouve en mangeant. Cependant, cette recherche de plaisir est néfaste pour l’individu car nous allons d’abord rechercher dans l’alimentation à combler un manque avant de penser à notre santé. On va d’abord rechercher la satiété en consommant des plats « tout prêts » ou des surgelés, c'est-à-dire une nourriture sans efforts, et pas toujours très diététique. Cette prolifération des plats préparés est accentué par la publicité, qui joue un rôle majeur dans notre façon de percevoir la nourriture. En outre, selon Rolland Barthes dans son article « Le Bifteck et les frites », chaque individu retrouve une part de sa personnalité dans ce qu’il mange et dans sa façon de consommer les aliments. L’exemple du bifteck montre qu’à travers cette viande, avec une connotation très forte du sang, l’homme veut véhiculer une image animale, de carnivore, renvoyant l’homme à son état primitif.
Nous venons donc