les femmes

1793 mots 8 pages
Introduction

« Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer », lance Figaro à son maître dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais. Le valet conseille donc, comme Rabelais, Molière ou La Fontaine avant lui, et Ionesco ou l’humoriste Raymond Devos après lui, de ne pas évoquer les « choses graves » sur le mode sérieux, mais de prendre le parti d’en sourire ou même d’en rire. Peut-on aborder les questions graves sur le mode humoristique ? L’artiste doit-il, comme le conseillait Molière, instruire en faisant rire ? Le parti pris de « rire de tout » n’a-t-il pas des limites ?
I. L’humour rend plus réceptif aux sujets sérieux

1. Qu’est-ce qu’un sujet « grave » ou « sérieux » ?

• Que faut-il entendre par sujet « sérieux » ou « grave » ? Sans doute tout ce qui a trait aux questions fondamentales de la condition humaine : la vie et la mort, l’ignorance de son destin…
• Mais les hommes, à travers toutes les formes d’art, abordent aussi des sujets graves moins philosophiques, plus concrets : les faits de société, comme le pouvoir, la guerre, le malheur, la religion…
• Or, paradoxalement, la littérature et l’art en général choisissent souvent des registres plaisants pour traiter de ces sujets essentiels : La Fontaine ou Molière, l’un dans ses fables, l’autre dans ses comédies, Voltaire, dans ses contes philosophiques, ont pris le parti de « plaire » pour mieux mener leur réflexion, argumenter et « instruire ».
2. L’humour pour divertir

• La Fontaine s’en explique : « Une morale nue apporte de l’ennui ». Car l’humour, par son côté divertissant, détend, évite l’ennui et touche un public varié, peu enclin à lire ou à écouter de longs développements sérieux et rébarbatifs. Marivaux dans La Colonie met en scène avec humour des féministes avant l’heure : le public préfère sans doute aborder le problème de l’égalité entre hommes et femmes dans une comédie, plutôt que de lire les considérations de Rousseau sur l’éducation des filles dans son traité

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