Fiche de lecture Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857 Baudelaire n'accepte pas le remariage de sa mère avec le général Aupick. Placé d'abord en pension à Lyon, il étudia ensuite à Paris. Il vécut une vie d'insouciance et de bohème jusqu'en 1841 où il embarqua de force pour un long voyage à destination des Indes. Il s'arrêta dans l'île de la Réunion (raison du goût de l'exotisme dans son œuvre). De retour en France il vécu une vie de dandy (opium et alcool). Poussé par le besoin d'argent il se lança dans la critique d'art et il traduisit les œuvres d’Edgar Allan Poe. Il écrivit entre autres Les Fleurs du mal et Les petits poèmes en prose. Malade, atteint de paralysie, il mourut en 1867. Les Fleurs du Mal est considéré comme son œuvre la plus reconnue. Elle eut trois titres successifs : « Les Lesbiennes », en 1845, qui constitue une référence à Sapho, une poétesse grecque qui enseignait les arts à des jeunes filles sur l'île de Lesbos, dans la mer Egée. « Les Limbes », en 1848, qui se trouve être un lieu où se retrouvent les âmes des innocents qui sont morts sans avoir reçu le sacrement du baptême. « Les Fleurs du mal », le projet poétique de Baudelaire : extraire la beauté du mal, transfigurer par le travail poétique l'expérience douloureuse de l'âme humaine en proie aux malheurs de l'existence. Le mot « mal » quant à lui, fait référence à quatre types de mal, à savoir le mal social, le mal moral, le mal physique, ainsi que le mal métaphysique. Résumé Au travers de son œuvre, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, la violence et la volupté. Les Fleurs du mal est composée de six sections et d'un poème préliminaire ou prologue, « Au Lecteur ». « Au Lecteur » constitue donc une sorte de pacte de lecture qui met l'accent sur la fraternité des hommes dans la déchéance, une fraternité de damnés, de victimes. Les hommes se sentent solidaires devant la misère, la sottise, la lâcheté, l'ennui