Les Fleurs Du Mal est un recueil de poèmes écrit par Baudelaire en 1857 et qui est sans aucun doute son œuvre majeure. Ainsi il est basé sur l’esthétisme et la beauté du langage poétique mais également sur la réalité triviale. Formé sur un oxymore, le titre ce mémoire incite à la découverte de la beauté cachée dans le mal. Malheureusement, six de ses poèmes sont retirés du recueil pour délit d’outrage à la morale publique suite à la censure. En effet ces poèmes, comme par exemple Le bijoux, La Léthé, A celle qui est trop gaie, sont fortement connotés et pourraient ainsi choquer les consciences morales de l’époque. Le poème Spleen que nous allons analyser se trouve dans le chapitre « Spleen et Idéal ». Il illustre le bilan de l’existence de Baudelaire qui est présenté tout au long du recueil comme misérable et désespérante. Il y délivre le mal-être profond de Baudelaire et son état moral. Il s’agira de voir comment ces textes décrivent une crise de Spleen, c’est-à-dire la sécrétion d’humeurs noires déversées dans le corps par la rate qui serait à l’origine de la mauvaise humeur, de la mélancolie ainsi que du changement de comportement. Pour ce faire, nous allons tout d’abord étudier la montée de la crise pour enfin analyser la victoire du Spleen.
Tout d’abord, nous allons étudier la montée de la crise, c’est-à-dire quels symptômes sont décrits par l’auteur et comment se traduisent-ils. D’une part, Baudelaire décrit une sensation d’enfermement qui constitue la première étape d’une crise de Spleen. Situé dans la première moitié du poème, le champ lexical de l’enfermement et de l’oppression est composé des termes « lourd », « pèse », « couvercle », « cercle », « murs », « plafond », « barreaux », « filets » et laisse apparaître une oppression de plus en plus marquée. Ainsi l’enfermement devient de plus en plus fort peu à peu et la description des éléments qui entourent la victime de Spleen relève du registre pathétique, c’est-à-dire qui