Les hommes du désert
1.Les peuplades primitives
Les besoins en eau d’un homme travaillant dans le désert s’élèvent à neuf litres par jour. La recherche continuelle de l’eau a obligé les habitants à vivre en nomade. Les tribus les plus primitives pratiquent des formes anciennes de nomadisme : la chasse et la cueillette. Seuls deux groupes d’habitants du désert suivent encore ce mode de vie: les Bindibus (les aborigènes d'Australie) et les Boschimans, réfugiés dans le Kalahari après la colonisation européenne. Les Bindidus errent nus, par petits groupes, à travers d’immenses régions dans le centre-ouest de l’Australie; leurs déplacements dépendent des pluies. Mais ce genre de vie ne peut être adopté que dans des régions assez giboyeuses et relativement fertiles. Les Boschimans, eux, se déplacent aussi par petites troupes partageant eau et nourriture, mais chaque troupe possède un territoire de chasse bien défini, où l’absence de gibier met continuellement leur existence en danger.
Bien que nous considérions les aborigènes d’Australie et les boschimans du Kalahari comme primitifs parce qu'ils ont peu d'outils ou de connaissances technologiques, ils vivent en totale harmonie avec leur rude milieu et en sont remarquablement conscients. A certains égards, les peuplades primitives en savent plus sur l'écologie du désert que la plupart des scientifiques. Mis à part leur façon de vivre, ces deux peuples sont les seuls à être adaptés physiquement à la vie dans le désert.
2. Nomades et pasteurs Les chasseurs-cueilleurs ne sont pas des habitants typiques du désert et leur mode de vie primitif n’a été préservé que dans les déserts isolés d'Australie et du sud de l'Afrique. La plupart des peuplades du désert, telles que les bédouins du désert d'Arabie et les touaregs du Sahara par exemple, sont des pasteurs nomades. Aujourd’hui le nomadisme ne subsiste que dans les pays désertiques les plus pauvres ; la semi-sédentarisation ou