Les hommes et leur liberté
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Qui d'autre que l'homme lui-même, c'est-à-dire les hommes qui composent une société, peut faire son histoire ? l On peut prendre l'exemple de la Révolution française : tout le peuple se soulève pour changer son histoire. On peut se demander comment le peuple a pu agir collectivement pour prendre la bastille, pourquoi l'armée a retourné ses canons contre la bastille, etc. l Mais, dans le cas d'une guerre, deux cas de figure se présentent : 1. le pays est attaqué, et alors, il n'a pas vraiment d'autre solution que de faire une guerre qui peut changer le cours de son histoire (mais ses ressources, sa volonté de combattre ou de collaborer, etc., sont ses caractéristiques propres, qu'il a élaborées dans son histoire, et qui déterminent, au moins en partie, l'issue de la guerre) ; 2. ce n'est pas le peuple tout entier, mais quelques-uns qui décident de faire la guerre (dans le cas, cette fois, d'une guerre offensive). Rousseau souligne, dans le Contrat social, II, 2, que la délcaration de guerre n'est pas un acte de souveraineté, c'est-à-dire un acte émanant de la volonté générale, de la société prise comme un tout, mais un acte particulier qui, de ce fait, peut être décidé par le gouvernement, et, éventuellement, par une seule personne. N'est-ce pas alors cette personne qui fait l'histoire de son peuple, c'est-à-dire sa propre histoire (l'histoire de cet homme), mais aussi l'histoire des autres, de ceux qui n'ont pas pris la décision qui engageait leur histoire ? Seuls quelques hommes font l'histoire l On peut alors se demander si ce ne sont pas seulement quelques hommes, des « grands hommes », qui font l'histoire, tandis que les autres la