Les immigrés
Tout au long du XXe siècle, la France a accueilli de nombreuses vagues migratoires dont l'installation a souvent fait débat.
I- Une immigration précoce et mal acceptée ( 1900 à 1945 )
A. La France, terre d'immigration depuis le début du XXe siècle
Alors que la plupart des pays européens voient encore une partie de leur population partir pour d'autres continents, la France accueille déjà des immigrés au début du XXe siècle. Cela est dû à la faiblesse de sa natalité et à la saignée engendrée par la première guerre mondiale.
Ces migrants, pour l'essentiel européens ( Italiens, Belges, Espagnols et Polonais ), trouvent à s'employer dans l'industrie et dans une moindre mesure l'agriculture.
B. Très tôt, les immigrés servent de boucs émissaires
Les immigrés sont souvent l'objet d'un rejet de la part des autres ouvriers qui les accusent de faire baisser les salaires. Pourtant, quand une crise survient, ils sont souvent les premiers à être licenciés.
Durant les années 1930, les étrangers sont accusés de mettre en péril l'identité française et certains sont expulsés du pays.
II- Une immigration massive ( 1946-1974 )
A. La croissance économique attire de nombreux travailleurs
Durant les Trente Glorieuses, l'immigration permet de répondre à un besoin de main d'œuvre sans cesse croissant. Le nombre d'étrangers double entre 1946 et 1975, passant de 1,7 à 3,4 millions.
Si les immigrés d'origine ibérique sont encore majoritaires dans les années 1950, ils sont progressivement dépassés par ceux d'Afrique du Nord durant les années 1960.
B. Les immigrés rejetés aux marges de la société
Alors que les ouvriers français voient leur niveau de vie augmenter, les travailleurs immigrés demeurent pour la plupart affectés aux emplois les plus durs, les moins valorisants et les moins biens rémunérés, dans l'industrie et le bâtiment pour l'essentiel.
Leur intégration est compliquée par leur isolement. La plupart