Les inegalités hommes-femmes
Les luttes des femmes marquées par des revendications typiques, “à travail égal, salaire égal”,
“égalité professionnelle”, “mixité des emplois”, etc, sont depuis toujours présentes dans la production économique. Mais après 1968, le mouvement des femmes s’est élargi considérablement. En revendiquant la libéralisation de la contraception et de l’avortement, le mouvement a débordé au-delà de la sphère privée et de l’usage du corps : il a remis en cause les codes moraux de la religion et de la famille, tels qu’ils dominaient auparavant. D’autres enjeux visent à condamner non seulement les aspects les plus traditionnels ou institutionnels de la domination masculine, mais aussi ceux qui reflètent celle-ci dans ses traits les plus vils et les plus quotidiens ( le viol, le harcèlement sexuel ).
Enfin, le mouvement débouche aujourd’hui sur le refus de certaines traditions politiques et des discriminations sexistes qu’elles entraînent. Il existe en effet un écart persistant en France entre la société et la représentation politique.
( Source : G.Groux, Conflits et changement social aujourd’hui, Sciences Humaines, H.S N°28, mars 2 000 )
DOCUMENT 2 - Les indicateurs des transformations récentes de l’activité féminine en France
1968 1975 1982 1990 2001
Emploi féminin ( en milliers ) 6 964 7 820 8 650 9 429 10 650
Taux d'activité ( en % de la pop. en âge de travailler )
- Femmes
- Hommes
39,7
78,2
46,8
82,1
54,8
80,6
59,5
79,1
69,1
78,2
Part des femmes dans la population active ( en % ) 34,2 36,8 40,3 43,9 45,3
Taux de chômage ( en % des actifs )
- Femmes
- Hommes
4,3
1,8
6,1
2,8
11,2
6,0
12,0
7,0
10,7
7,1
Part des femmes dans le temps partiel ( en % ) 91,4 90,2 89,6 87,4 84,9
Salaire