Les liaisons dangereuses: une leçon morale?
On remarque que la préface est complètement en désaccord avec l’avertissement de l’éditeur. Dans la préface du rédacteur, de Laclos explique qu’il a simplement réorganisé toutes les lettres d’une correspondance ne venant pas de lui et a même voulue modifier quelques parties inutiles de certaines lettres mais celas lui as était refusé. Alors que dans l’avertissement de l’éditeur il est dit qu’ils sont certains que ces lettres là ne sont pas vrais et que ce recueil n’est qu’un roman écrit pas Laclos. On voit donc qu’ils sont totalement opposés dans leurs propos et ne concèdent aucun argument de l’autre par exemple l’éditeur dit : « malgré le titre de cet ouvrage et ce qu’en dit le rédacteur dans sa préface, nous ne garantissons pas l’authenticité de ce recueil et nous avons de fortes raisons de penser que ce n’est qu’un roman. » (l.1 à 4). Cet argument cherche à détruire complètement le doute que laisse planer le rédacteur sur la véracité de ces lettres.
La visée morale du roman est formulée dans la « préface du Rédacteur » où l’on peut lire :
« L’utilité de l’Ouvrage, qui peut-être sera encore plus contestée, me paraît pourtant plus facile à établir. Il me semble au moins que c’est rendre un service aux mœurs, que de dévoiler les moyens qu’emploient ceux qui en ont de mauvaises pour corrompre ceux qui en ont de bonnes, et je crois que ces Lettres pourront concourir efficacement à ce but. » Cette intention édificatrice, bien qu’elle suscite quelques questionnements lors de la lecture du roman, doit être donnée à Laclos. On remarque qu’il dit : « ON y trouvera aussi la preuve et l’exemple de deux vérités importantes qu’on pourrait croire méconnues, en voyant combien peu elles sont pratiquées : L’une, que toutes femmes qui consent à recevoir dans sa société un homme sans mœurs, finit victime ; l’autre que toute mère est au moins imprudente, qui souffre qu’un autre qu’elle ait la confiance de sa fille. » (Lignes 66 à