Les misérables "l'alouette"
Nous avons ici affaire à une page de roman romantique. En effet, les critères attendus d’une narration sont présents. Les temps du récit, imparfait et passé-simple, parcourent régulièrement le texte ‘furent’ (l. 1) ‘pouvait’ (l. 9) ‘fit’ (l. 20) ‘c’était’ (l. 30) ‘chantait’ (l. 35). Par ailleurs, les personnages sont désignés à la 3e personne ‘Eponine et Azelma furent méchantes’ (l. 1) ‘l’enfant grandit’ (l. 12) ‘Cosette […] était maintenant maigre et blême’. (l. 25). Le narrateur est donc témoin de la scène qu’il décrit. Enfin, dans la première partie du texte (l. 1-15), essentiellement consacrée aux portraits des Thénardier, le récit évolue dans le temps ‘D’année en année’ (l. 13) ‘avant même qu’elle eût cinq ans’ (l. 15). Les premières années de la vie de Cosette sont considérées par ellipses successives dont on remarquera que la lenteur de leur déroulement est étirée par des répétitions ‘Une année s’écoula, puis une autre’ (l. 3).
Mais ce qui frappe le plus dans cette page, c’est la présence constante du narrateur qui intervient continuellement. Nous avons vu qu’il se posait comme témoin de ce qu’il raconte ; tout ce que nous avons dit jusqu’à présent (portraits, ellipse…) tend aussi à montrer que son point de vue est omniscient. On peut ajouter à cela qu’il rapporte les paroles au discours direct : ‘« On disait dans le village : « …’ (l. 5) ou celles de Thénardier ‘«