Les modes de représentation majoritaire
Dimanche 25 septembre 2011 ont eu lieu des élections sénatoriales en France. Toute l’attention a été retenue par le basculement historique du Sénat à gauche mais cela peut aussi être l’occasion de se poser la question du mode de scrutin employé. Les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct, ils sont élus par de grands électeurs, tout comme le président américain. Ce mode d’élection est différent de celui de l’Assemblée nationale, autre chambre du Parlement français. L’Assemblée nationale est, elle, élue au suffrage universel direct et plus précisément de par un mode de scrutin majoritaire.
Il est possible de donner une courte définition de ce mode de suffrage. Le scrutin majoritaire accorde le ou les sièges au candidat ou à la liste ayant obtenu la majorité des voix. On dit que la majorité est absolue lorsque le candidat gagnant est celui qui reçoit plus de la moitié des voix ou relative lorsque c’est celui qui reçoit le plus de voix en comparaison aux autres candidats. Le scrutin majoritaire est utilisé en France pour l’élection des députés et c’est le mode de scrutin le plus ancien.
Cette définition du scrutin majoritaire est cependant très sommaire et nécessite d’être bien plus développée afin d’en comprendre les enjeux. Quelles sont les sous catégories de ce mode de suffrage? Comment fonctionne-t-il ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ?
Afin de répondre à ces questions, le plan sera divisé en deux parties : la description des sous-catégories qui composent le mode de scrutin majoritaire puis les avantages et inconvénients de ce dernier.
I- Les composantes du mode de scrutin majoritaire
a) Scrutins majoritaires uninominaux
1- Scrutin uninominal à un tour
Le scrutin majoritaire uninominal à un tour est utilisé en Grande-Bretagne pour l’élection du parlement (Chambre des communes). Il fonctionne de telle sorte : le pays est divisé en 659 circonscriptions, chacune élit