Dans notre monde d'humains, tout est basé sur des mots. Nous commençons tous (à l'exception des enfants élevés par des loups ou des psychopathes) à parler avec des mots au sens propre. D'abord avec le fameux « Maman », puis avec les mots qu'on nous fait associer à certains objets, choses ou êtres vivants. Chaque plante, chaque objet à un nom. Lorsqu'on crée un objet, on lui associe indéniablement un mot qui le représente. C'est notre façon de nous prouver que la chose existe. Après avoir associé les choses à leur nom ainsi que certaines actions simples comme manger, donner un bisou à maman, (etc.), on nous fait intégrer des concepts plus abstraits. Car c'est avec des concepts que les adultes s'expriment. Le chien grogne lorsqu'il est neveux, la fourmi communique l'emplacement de la nourriture avec des odeurs, cependant, aucun des deux ne se questionne sur qui il est et d'où il vient. Être en mesure de parler d'amour (la plus abstraite des notions), d'exprimer une angoisse autrement qu'en courant ou en frappant, de défendre les valeurs auxquelles l'on s'identifie, c'est l'adresse de la conscience humaine. C'est à travers ces concepts que l'humain apprend à s'exprimer. Le langage humain est infiniment complexe. Chaque simple mot peut avoir une dizaine de sens. S'ajoute à cela la nécessité d'utiliser des nombres dans presque chaque phrase. Ah oui les phrases, car les mots doivent être dit dans un ordre bien précis. Cependant, le jeu en vaut la chandelle. Voici pourquoi. Les mots font de nous des êtres libres. On peut vivre dans une démocratie, être parfaitement autonome financièrement, si on ne sait pas (ou on ne souhaite pas) analyser les paroles, nous sommes l'esclave des idées d'autrui. Le pouvoir des mots est là. Si on n'y prête pas attention, une simple phrase joliment formulée peut faire passer les âneries les plus barbares pour de sages vérités. On peut également entendre des bêtises fort simples et y adhérer par simple paresse d'esprit. Lorsqu'on se fiche des