Les pratiques culturelles d'un individu
Les habitants des villes utilisent le train pour aller au ravitaillement dans les environs, la fréquentation de la gare de Toury ( Eure-et-Loir) par exemple, passe de 700 voyageurs mensuels avant la guerre à 12 000 en 1943. Les trains de voyageurs sont peu nombreux et toujours bondés. Une bonne partie du matériel roulant de la SNCF a été réquisitionné par les Allemands.
Pour rouler en automobile, pendant l’occupation, il faut des bons d’essence accordés, en priorité, aux professionnels pour qui l’automobile est indispensable.
Pour faire transporter des malades, par exemple, il faut obtenir de la mairie, des bons d’essence.
Des artisans et des industriels ont équipé leurs voitures de gazogènes , ce qui implique tous les 3 ou 4 jours la fournée de charbon.
Les bicyclettes sont très utilisées, leur nombre en France, passe de 8 320 000 en 1939 à 10 712 000 en 1944. Mais les pneus et les chambres à air font défaut. La réparation des pneus usés relève du système D (comme débrouille). On utilise par exemple des morceaux de vieux pneus ou des morceaux de cuirs placés entre la chambre à air et la partie trouée du pneu pour les vélos, des « emplâtres rivetés » sur les pneus de camions.
L’éclairage des rues est très réduit. La lumière des appartements ne doit pas être visible de l’extérieur dès le début de la guerre, le gouvernement avait pris des mesures de défense passive ( camouflage des éclairages pour se dissimuler des avions ennemis). Se déplacer n’est pas facile, en zone occupée, il ne faut pas être dehors pendant le couvre-feu généralement entre 22h et 6h. Les personnes appelées à se déplacer la nuit ont un laisser passer délivré par la Kommandantur.
Les attroupements sont interdits et chacun peut être soumis à tout moment à une opération de contrôle : les rafles. Il faut pouvoir présenter ses papiers, vrais ou faux, à des policiers français, des soldats allemands ou des policiers de la Gestapo (organisme allemand s’occupant de police, de