Les rapports au travail et a l'emploi
Note de travail pour le projet SPREW1 Lucie Davoine (Centre d’études de l’emploi et Centre d’économie de la Sorbonne)2
Janvier 2007
Les enquêtes sur les valeurs des Européens, appelées internationalement European Value Survey (par la suite EVS) ont vu le jour en 81, grâce à un groupe de chercheurs pilotés par Jan Kerhofs, de l’Université de Louvain et Ruud de Moor, de l’Université de Tilburg (Bréchon, 2002). Lors de la première vague, 9 pays européens participaient à l’enquête. Près de 20 ans plus tard, ils sont 34 (tableau n°1). Peu de temps après le lancement des EVS, Ronald Inglehart, chercheur à l’Université de Michigan, a pris l’initiative d’étendre l’enquête à d’autres continents, ce qui a donné lieu au World Value Survey, dont le questionnaire est proche des EVS, et les vagues en léger décalage. L’analyse de cette enquête permet de mieux connaître le rapport au travail des Européens. D’autres enquêtes européennes, notamment le European Social Survey (ESS) et l’International Social Survey Program (ISSP) abordent ces questions. Avec trois vagues espacées de 10 ans, les EVS sont néanmoins les seules à permettre de prendre la mesure de l’évolution du rapport au travail, et des différences entre générations. En s’appuyant sur cette base de données, notre analyse se veut générationnelle et comparative : elle cherche à mieux cerner les différences entre pays, mais également les différences entre génération. Le questionnaire des EVS évoque la place de grandes valeurs telles que le travail, ainsi que l’importance accordée à chaque facette du travail (salaire, sécurité, épanouissement
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Ce document est une note de travail pour le projet de recherche européen SPREW (Social Patterns of Relation to Work), qui s’intéresse au rapport au travail et aux différences générationnelles en la matière. 2 lucie.davoine@mail.enpc.fr
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personnel,