Les regimes juridiques des libertes publiques
La synthèse des techniques juridiques qui encadrent et protègent les libertés publiques sont importantes dans tout Etat de droit. Chacun est libre d’exercer sa liberté sans aucun contrôle, sans aucune autorisation ou contrainte extérieure, mais deux types de bornes sont opposables à l’exercice de cette liberté. L'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen affirme que : « La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » et son article 5 déclare que : « La loi n’a le droit de défendre que les actions qui sont nuisibles à la société. » Les Libertés publiques sont encadrées. L’aménagement de celles-ci se fait à travers des techniques en période norme pour garantir leurs exercices. Il n'existe en droit que deux régimes juridiques d'encadrement des libertés fondamentales même si certains auteurs en ont inventé un troisième qu'ils appellent «la déclaration préalable» qui n'est pas un régime juridique autonome car en fonction de la compétence laissée à l'administration selon qu'elle est dans une situation de compétence liée ou dans une situation de pouvoir discrétionnaire, cela débouchera sur un régime répressif ou un régime préventif.
A - Le régime répressif ou de droit commun
Le régime répressif est de tous les régimes le plus libéral car il est le seul conforme au principe général selon lequel tout ce qui n'est pas expressément interdit est autorisé. Ici, la liberté se présume. Sa philosophie est de tenir compte d'un certain réalisme et de prévoir les risques que comporterait une liberté d'exercice absolue, elle consiste à ne réprimer que les abus de liberté. Il est conforme à la liberté pour d'autres raisons. En effet, Il est le seul pouvoir législatif encadré par la Constitution est habilité à fixer les limites, à signaler les hypothèses considérées comme des abus de la liberté c.à.d. de signaler les hypothèses dans lesquelles l'exercice d'une liberté devient une infraction. Or,