Les structures bureaucratiques
La bureaucratie, système consistant à rationaliser les activités sociales, régit les relations entre les individus en fonction d’une domination rationnelle où l’individu obéit car son supérieur a légalement le droit de lui donner des directives. Les relations d’autorité répondent à des lois votées ainsi qu’à des procédures formelles légales (Weber, 1995 ; Busino, 1993). La bureaucratie est caractérisée par : Une division du travail « Une compétence, c'est-à-dire une aptitude légalement reconnue à agir dans des conditions déterminées Une hiérarchie administrative : la mise en place d’autorités de contrôle et de surveillance pour toute autorité constituée L’existence de règles techniques et de normes fixant les modalités d’action et de jugement dans certaines matières et dans certaines conditions La séparation radicale entre la direction administrative et les instruments d’administration. Le fonctionnaire n’est pas propriétaire des moyens qu’il utilise. La non appropriation du poste par son titulaire. Le poste n’appartient pas au fonctionnaire, malgré son droit à la sécurité de l’emploi et à l’indépendance dans l’exercice de ses fonctions. La conformité de la forme et de la substance des décisions, des actes et des activités aux dispositions et aux règlements de toutes sortes ; leur élaboration dans un cadre déterminé, appelé bureau ». (Busino, 1993). « Une bureaucratie emploie des fonctionnaires, c’est-à-dire des spécialistes à plein temps et qui y font carrière ; ce qui assure la continuité de l’organisation » (Bernoux, 1999).
Ces organisations, basées sur des relations entre fonctions et non sur des relations interpersonnelles, répartissent les liens d’autorité par poste, participant à une « déshumanisation » de la structure. Leur fonctionnement incite théoriquement la communication et empêche tout favoritisme de traitement, « le recrutement, la répartition des responsabilités et la promotion se