Les valeurs et les vertus du sport
A la rédaction de Slate, c’est très clair. Du rédacteur en chef au stagiaire, le jour des étapes de montagne, dès que l’arrivée approche, tout s’arrête. La télé s’allume et diffuse ses images sacrées. Slate n’est pas un cas à part. Le même phénomène ailleurs: «Pendant des années je pensais que j’étais le seul à aimer, me raconte Kevin. Maintenant, quand j’en parle autour de moi, je me rends compte que tout le monde suit». Jérôme abonde: «Je crois que cela va plus loin, tout le monde a besoin d’en parler, de partager l'événement». Stéphanie, qui elle n’aime pas le tour, s’en amuse: «J’ai l’impression que c'est la grande année du coming out cycliste. Des gens, que je n’aurais jamais soupçonné, assument pleinement». Il y avait aussi 400.000 spectateurs en moyenne en plus devant la télévision et les foules le long des routes étaient incroyables, 300.000 dimanche sur les Champs.
Mais pourquoi ce renouveau? Pour les 20/30 ans, qui ont fait leur apprentissage du Tour avec Miguel Indurain et les folles étapes des années EPO, le tour pendant des années a été plombé par trois choses: contre toute évidence, on continuait de nous affirmer que c’était un sport, Armstrong dominait outrageusement et on nous serinait que le dopage devait être combattu. Ces trois affirmations, évidemment, étaient fausses et il m’a fallu du temps pour le comprendre.
Le Tour de France n’est pas un sport. Comme le catch, c’est un spectacle. Une excellente série télévisée avec des épisodes et des saisons plus ou moins intéressantes. A une époque, ce fut un sport. InMythologies, l’écrivain et sémiologue Roland