Les villes moyennes en france
Le 11 janvier dernier une délégation de la fédération des maires des villes moyennes rencontrait le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand. Au cours de cette rencontre les maires des villes moyennes ont rappelé leurs engagements forts en matières de politique culturelle locale. L’événement peut paraître anecdotique mais il est représentatif des efforts mis en œuvre par les maires des villes moyennes pour voir leurs fiefs considérés comme autre chose qu’un espace résiduel. Villes aux définitions plurielles, les villes moyennes sont souvent relayées à un rôle d’intermédiaire entre métropoles et espaces ruraux. Or le semis urbain de ces villes présente un potentiel atout pour la France, pays à la densité de population plus faible que certains de ses voisins européens. La ville moyenne endosse alors une fonction de relais. Toutefois la tendance actuelle à la métropolisation liée au renforcement de la polarisation des grandes métropoles régionales, ainsi que le dynamisme des petites villes nous amènes à nous interroger sur l’utilité de l’échelon intermédiaire que représentent les villes moyennes. Comment les villes moyennes participent-elles à la structuration de l’espace français ?
Ces villes sont difficiles à définir quantitativement. Plusieurs seuils ont été proposés mais nous verrons que l’approche quantitative ne suffit pas à définir la ville moyenne. La difficulté à définir clairement ces villes de l’entre-deux vient du fait de leur hétérogénéité. Les villes moyennes traitées comme une globalité par les précédentes politiques d’aménagement du territoire présentent aujourd’hui des visages différents selon leurs situations géographiques. Aujourd’hui la DATAR tente de remettre les villes moyennes au cœur de la dynamique urbaine en France en définissant de nouveaux enjeux pour ces villes en creux. Toutefois, ces villes ne sont pas toutes de pôles urbains de première importance dans la structuration