Les métamorphoses du moi, synthese
Il y a toujours un Je qui raconte (« Je narrant ») et un Je qui est raconté (« Je narré »). Cette dualité montre bien que le geste de se représenter implique des écarts entre plusieurs identités. La littérature fantastique du XIXe siècle abordera cette question du « double », au travers notamment du « Horla » de Maupassant, dont le genre du journal intime s’inscrit dans une démarche de réflexivité identitaire . B. Le thème du double dans la littérature fantastique 1. Problématique + idée directrice …afficher plus de contenu…
« L’Autre lui » a « dévoré son reflet ». En ne se voyant pas dans le miroir, il est conduit à faire comme si « L’Autre lui » n’existait pas, à nier la présence du double de lui-même. Pourtant, ce double a un rôle fondamental à chaque étape de la construction de notre identité. Si nous le nions, nous nions l’altérité qui fonde notre identité , et nous pouvons alors aller à notre propre perte, comme le Horla qui vit une expérience de « décorporation projective ». En ce sens la nouvelle « Le Horla » apparaît comme l’expression