Liberté de conscience
La condition humaine est sans doute une considération des plus importantes pour les philosophes. Ils l’observent, la commentent. De leurs conclusions, on peut généralement observer des comportements qui relèvent de deux causes. La première cause est la nature de l’homme, l’autre est l’éducation , soit la corruption de cette nature. Il est donc nécessaire, pour bien comprendre la condition humaine, de se questionner à savoir si certaines réalités observables chez l’être humain relèvent plutôt de leur nature, ou plutôt de leur éducation. La liberté de conscience est sans doute une de ses réalités qui, comme le souligne Thomas de Koninck, est au cœur même de la culture de notre société actuelle . La question qu’il faut se poser est donc celle-ci : la liberté de conscience, vient-elle du fait que la nature de l’homme lui impose d’être libre et de respecter la liberté de conscience d’autrui, ou plutôt du fait que la société l’a éduqué, l’a contraint à développer un principe nécessaire? Il peut sembler absurde que l’on puisse être contraint à une liberté et pourtant, à cette question, je répondrais que la liberté de conscience relève probablement de l’éducation.
Considérons premièrement que la liberté de conscience n’est pas un nouveau principe : c’est un principe qui existe d’ailleurs dans la religion chrétienne depuis Jésus Christ . Aujourd’hui, la liberté de conscience est sans doute au cœur des valeurs occidentales . Pourtant, cette liberté occupe une place nettement moins importante dans certains pays occidentaux, et cela ne peut découler que d’une seule chose : le lieu de notre naissance, notre culture et donc notre éducation. Comme l’a souligné La Boétie, on peut croire que l’homme est naturellement porté à ne pas questionner les principes dans lesquels il naît . Ainsi, nous pouvons facilement comprendre l’importance du facteur de l’éducation dans le développement de la liberté de conscience chez un