L’ignorance a-t-elle ses vertus ? Si l’on définit l’ignorance comme l’état de celui qui ne sait pas, elle devrait être la bête noire du Philosophe qui au contraire aspire au savoir et à la sagesse comme le définit Platon dans le livre VI de La République . Et pourtant l’ignorance est aussi le point de départ du savoir et de la sagesse. C’est parce que j’ignore que je désire savoir. Comment résoudre cette ambiguïté ? L’ignorance n’est-elle que vulgarité ou au contraire …afficher plus de contenu…

C’est ce qui les différentie des philosophes. Le sophiste fait semblant de savoir mais ne sait pas, le philosophe prétend qu’il sait qu’il ne sait rien et n’a pas peur d’être dominé par le discours de l’autre ou d’être réfuté puisque c’est justement dans la réfutation par des raisons solides que le philosophe dégage la voie pour poursuivre sur le chemin de la …afficher plus de contenu…

Autrement dit pour que mon ignorance interroge le monde, il faut que je crois que l’objet du savoir est bien quelque chose que je pense possible de savoir. Or peut être n’existe-il pas de réponses à toutes les questions parce que les questions ne sont tout simplement pas les bonnes. En ces sens, ne pas savoir que l’on ne sait pas peut avoir des vertus. En effet les philosophes contemporains, nos scientifiques, admettent que nous ne connaissons pas les réponses à un certain nombre de questions, mais prétendent savoir, sur la base de principes fondateurs solides, que ces questions sont les bonnes. Par exemple, nous ne savons pas ce dont sont faites la matière noire et l’énergie noire. Nous pensons aujourd’hui majoritairement qu’il existe des entités que nous avons de bonnes raisons de nommer ainsi, et nous essayons de savoir de quoi elles sont constituées. Or il se pourrait