Colle de philosophie Est-ce l’ignorance qui nous fait croire ?
Accroche : Souvent on voit des hommes croire dur comme fer à quelque chose qui est totalement faux, on pourrait penser au platiste qui sont convaincus que la Terre est plate malgré les preuves scientifiques. Ils sont donc ignorants. De là on peut s’interroger sur la question suivante : Est-ce l’ignorance qui nous fait croire ?
Analyse du sujet : on peut définir croire, comme le fait de donner son approbation à ce qu’on connaît pas vraiment, …afficher plus de contenu…

L’ignorance dans laquelle est le sujet provient de sa situation : elle n’est pas due à sa volonté, car sinon, il dépendrait de lui de ne pas croire. La situation elle-même rend compte de la possibilité de l’ignorance et cela explique que l’ignorance fait croire, mais elle n’est pas la source de la croyance.
Ensuite, l’ignorance est bien suffisante. En effet, croire repose sur l’absence de volonté. On utilise croire mais toujours pas dans le sens d’avoir la foi. Puisque penser exige un effort, il suffit de se laisser aller pour croire. Même lorsque le sujet prétend simplement croire, avec ce simple aveu, cet aveu d’ignorance (par exemple je crois que). Il va montrer son absence d’effort, c’est-à-dire qu’il ne refuse pas ce qu’il croit. Les choses arrivent à lui …afficher plus de contenu…

Croire, c’est alors lorsque l’on prend un parti, en choisissant telle ou telle option, en faisant pencher la balance en faveur d’une idée toute faite. On dit qu’il y a croyance dans la mesure où le sujet adhère à l’idée qui le guide.
Et croire en ce sens, c’est souvent adhérer aux idées de son temps et de son lieu, bref, de son pays ou de sa culture. Croire, c’est alors préjuger. Et l’ignorance ne suffit pas à expliquer qu’on préjuge. Les exigences de la vie, les sentiments, la paresse, font que l’on croit. Mais, l’impossibilité de tout prouver, est-ce que ça ne joue pas un rôle fondamental dans l’acte de croire ?
Il y a des domaines où on ne peut pas savoir en prouvant : il faut donc croire. C’est le cas en histoire. Il faut s’appuyer sur des témoignages puisque l’on ne peut pas revivre