La notion d'auteur comme objet de l'art La «mort de l'auteur». La notion d'auteur a également, et d'une autre manière, été déconstruite par la théorie littéraire de la «mort de l'auteur» proclamée en 1968 par Roland Barthes. Jamais personne ne pourra voir dans un portrait – peinture, dessin, photo, portrait écrit ou en musique, biographie historique ou romancée – la véritable face d'un auteur . Mais jamais personne ne pourra regarder le portrait du signataire d'une œuvre sans y chercher la présence de l'auteur. On peut se demander, dans ce contexte, ce que nous disent les portraits d'auteurs, ou plus encore les autoportraits. Dans les autoportraits de Michelangelo Pistoletto aucun signe ne permet d'identifier cet homme debout, de face ou de dos, comme un peintre. Les mains mêmes du personnages, sont très souvent cachées, enfouies dans les poches. Ces peintures ne dévoilent rien du "sentiment" ou de l'intériorité de l'artiste : "les travaux que je fais ne cherchent pas à être des objets qui me représentent". Les tableaux de Pistolletto déjouent la "représentation" qu'ils peuvent donner de l'artiste alors que le thème adopté, l'autoportrait, y engage. L'expression “La mort de l'auteur” est en fait le titre fracassant d'un article rédigé par Roland Barthes, qui a été publié en 1968 dans la revue Manteia. Cet article énonce le credo, les grands principes d'une théorie artistique des années 70, qui s'est diffusée sous le nom de post structuralisme ou encore de déconstruction. Le Structuralisme est un courant des sciences humaines qui s'inspire d'un modèle linguistique développé par Ferdinand de Saussure en 1919. Le structuralisme explique un phénomène à partir de la place qu'il occupe dans un système, suivant des lois d'association et de dissociation. Dans le domaine artistique, le structuralisme s'oppose à la démarche moderniste en refusant de recourir à l'histoire pour rendre