Lucrèce, de natura rerum, i v. v. v.1
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LUCRÈCE - DE NATURA RERUM, II v.1 à 33
COMMENTAIRE
INTRODUCTION
Lucrèce est un philosophe romain du I er siècle avant J.C. qui reprend la philosophie d’Épicure qu'il développe dans son De natura rerum, vaste poème didactique en six chants incomplets ou inachevés. Comme Épicure dont il fait plusieurs fois l'éloge, il développe une philosophie matérialisme, fondée sur un certain atomisme et sur la déclinaison des atomes (le clinamen), qui …afficher plus de contenu…
La métaphore initiale de la tempête et du rivage Séquence 1 : Philosophie antique et politique
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« mari magno turbantibus aequora ventis, / e terra », avec par ailleurs la visualisation
(marquée ici par « spectare »,) marque le début du processus de la connaissance. Cette importance de la vision explique l'enchaînement des petits tableaux qui jalonnent le texte : la tempête, la course effrénée des hommes, les orgies nocturnes, les philosophes au pied de l'arbre. Il s'agit de renvoyer à un concret pour être capable par la suite d'en tirer des leçons.
La vision est-elle le seul sens convoqué dans cette logique d’apprentissage ?
Non, la vision n'est pas le seul sens convoqué : l'ouïe, par les effets de versifications …afficher plus de contenu…
Le rejet de l’artificiel
Si le philosophe s’attache à suivre la nature, peut-on dire que ce que recherchent les autres hommes relèvent de l’artificiel ?
Oui, pour Lucrèce évidemment cette philosophie naturelle s'oppose à tout ce que l'homme peut chercher par ailleurs d'artificiel. Ainsi, Lucrèce critique la recherche de la gloire et du pouvoir, et d'un certain point de vue condamne en partie l'idée d'une philosophie politique :
« certare ingenio, contendere nobilitate, / noctes atque dies niti praestante labore / ad summas emergere opes rerumque potiri. »
Cette critique touche-t-elle d’autres domaines que la gloire et le pouvoir ?
Oui, à cette critique de la gloire et du pouvoir s'ajoute une critique du luxe. C'est l'idée